BIRMANIE 2 / 29 |
MANDALAY : UNE JOURNEE BIRMANE SOUS L'EGIDE DE BOUDDHA |
LE BUDDHA MUHAMUNI ou "Le GRAND SAGE" EST UN HAUT LIEU DE PÉLERINAGE DU MONDE BOUDDHISTE C'est une grande statue de 4 M de haut qui daterait d'environ 2500 ans, probablement contemporaine de l'époque de Bouddha. Cette statue est une prise de guerre après une victoire en 1784 sur le royaume d'Arakan. Elle est installée à Mandalay depuis 1860. Les pélerins affluent du monde entier pour se recueillir devant cette statue qui figurerait parmi le 5 réalisées du vivant du Bouddha. |
QUE D'OR ... QUE D'OR ! Cette statue est constituée de 6,5 tonnes de bronze et 3 tonnes d'or. Elle se trouve dans une petite chambre surmontée d'un pyatthat (toit) à sept degrés. Le plafond est couvert de mosaïque. UNE DÉVOTION INIMAGINABLE MARQUÉE PAR LES DONATIONS Par dévotion des feuilles d'or sont sans cesse ajoutées sur son corps (on parle de 65 grammes d'or par jour collés par les adorateurs !). Les pélerins ou les fidèles continuent d'ajouter des feuilles inlassablement. Les épaules, les bras et les mains de la statue sont devenus diformes et boursoufflés. Aujourd'hui, on estime l'épaisseur d'or par endroits à 15 cm environ. L'accès à la statue est strictement réglementé : les femmes n'en ont pas le droit et les hommes doivent être vêtus convenablement . LA STATUE EST CONSIDÉRÉE COMME ETANT VIVANTE Les moines considèrent que cette statue est vivante. C'est pourquoi chaque matin à 4h, au cours d'une cérémonie solennelle, le visage est lavé. Les moines lui lavent aussi les dents et lui apportent des offrandes. PRIÈRES, MÉDITATION, RECUEILLEMENT, VÉNÉRATION ... Les fidèles se pressent devant la statue sacrée. Il sont assis sur leurs talons. Un moine à coté de moi tenant son bol à offrande recite une prière en fermant les yeux pour mieux se concentrer. |
|
LE BOUDDHA EST FABRIQUÉ EN SÉRIE DANS LE QUARTIER DES SCULPTEURS Nous continuons notre périple en ville en parcourant le secteur des artisans. Bouddha est notre fil directeur. Les tailleurs de pierre ici font florès, ils ont monopolisé tout un quartier pour fabriquer des Bouddhas en série . |
LA MULTIPLICATION DU GRAND SAGE ! Des jeunes ouvriers sculpteurs œuvrent sur le trottoir, maniant des outils sophistiqués sans masque ni gants, arrosés de poussière blanche par l’hystérie
explosive des meuleuses électriques. |
LES BONZES ET LES BONZESSES Les moines birmans paraissent mener une chouette vie. Nous les voyons se promener en ville et s’amuser beaucoup... |
LE MONANASTÈRE MAHAGANDAYON Nous arrivons par l'arrière cours du monastère, il y a une certaine effervescence des moinillons. Nore guide nous fait pénéter dans une grande salle ouverte où siègent de nombreuses marmites et chaudrons. Près d'une fenêtre quelqu'un épluche des courgettes. Nous sommes dans la cuisine du monastère Mahagandayon. Un peu plus loin au milieu de la cour c'est un immense réfectoire surelevé où nous voyons des novices s'empresser à mettre des écuelles sur de longues tables. LA QUÊTE DU REPAS Onze heures, c’est l’heure du déjeuner. En colonne par deux, les novices marchent nus pieds, un pot en fer blanc coïncé sur le devant du ventre. Ils sont muets , les yeux baissés par humilité. Les plus âgés, en tête du cortège, préviennent les possibles débordements de la file dont je ne vois pas le bout. Plusieurs stations ralentissent la progression des moines, aucun ne s’avise d’entamer un brin de causette avec son devancier. Le scénario est parfait ! Embusqué dans un virage, j’épie, j’admire, j’envie ces jeunes âmes confiantes et pleines de réponses à tout, acquises à Bouddha… Mais combien suivront-ils jusqu’au bout ce mirifique chemin de la foi ? |
|
LE MONASTÈRE U MIN THONZE EST DEDIÉ AUX FEMMES Un second monastère, entièrement voué aux femmes, nous intercepte sur la route de Bouddha. C'est à U Min Thonze Pagode que nous nous arretons. Au pied d'un escalier, c'est l'ordre et la lumière. Une myriade de tongs rangées par paires nous lance sur la piste des bonzesses. Nous les trouvons rangées de même, assises en tailleur autour de tables basses, le crâne tondu à la manière des garçons, ce qui est un crime regrettable, eu égard à la luxuriance fuligineuse des chevelures birmanes. LE REPAS DANS LE SILENCE Elles déjeunent sans faire mine de nous voir, averties à l’avance contre ces fâcheux que nous sommes qui venons troubler leur unique repas de la journée. Elles paraissent toutes bien jeunes, dans leurs voiles roses. Un coup d'oeil dans la cour nous dévoile les dessous des bonzesses ! Honte à nous d'avoir violé leur intimité. |
|
LE BOUDDHA DANS TOUTE SA DÉMESURE : LA PAGODE KYAUKTAWGYI DE MANDALAY |
LA PAGODE EST UNE COPIE Cette pagode dorée, rutilante au soleil, fut conçue sur le modèle de la célèbre pagode Ananda de Bagan. 25 années ont été nécessaires pour la construire au milieu du XIXème siècle. UN GRAND BOUDDHHA DE MARBRE La pagode Kyauktawgyi abrite un grand bouddha sculpté dans un seul bloc de marbre. Cette statue a nécessité l’effort de 10.000 hommes et plus de 2 semaines de transport entre la rivière et la pagode. Ce Bouddha de la demesure est entouré de personnages représentant ses disciples |
LE TRADITIONNEL COUCHER DE SOLEIL AU PONT U' BEIN |
L'INMANQUABLE PONT U'BEIN Reliant les bords resserrés du lac Taungthama, l’ouvrage sous nos yeux est bien réel. Ses pylônes en teck grossièrement équarris élèvent son tablier cahoteux, à l’usage exclusif des piétons et des cyclistes, au-dessus des eaux basses en cette période de saison sèche. Ce lieu quasiment mythique attire du monde : des touristes, des vendeurs de souvenirs et des locaux en tenue birmanes. Ce pont d'une étrange simplicité répond à une image symbolique de l'Orient que nous avons plus ou moins enfouie dans notre mémoire collective. Emouvant ! LES BATELIERS SOLLICITENT LES TOURISTES La fin d'après-midi est proche, c'est le moment où les bateliers sollicitent les touristes pour la promenade dite de "détente et découverte". Maintenant les embarcations de pêche, aux proues relevées comme des antennes de hannetons, convergent vers le pont U'Bein avec leurs chargements d'éphémères artistes photographes prêts à saisir pour la postérité l'instantanéité rougeoyante d'un moment fugitif. |
|