BIRMANIE 12 / 29 |
LE TREK EN PAYS SHAN |
C'ÉTAIT UNE RANDONNÉE DE 2 JOURS La randonnée en pays Shan avec hébergement chez l'habitant est un bon moyen pour rencontrer les Birmans et de vivre (un peu) comme eux. Il fait beau, la température est douce, nous espérons ne pas trop souffrir de la chaleur. Nous débutons notre randonnée pédestre par un parcours sous d'immenses banians centenaires. Nous ne marchons pas très vite bien que portant un petit sac à dos léger en prévision de la nuit chez nos hôtes. Nous sommes dépassés par un groupe de femmes qui s'en vont travailler dans les champs. Selon la technique locale le panier est retenu par une sangle accrochée sur le front. Cette méthode sollicite durement les muscles du cou, nous imaginons la difficulté quand les paniers sont chargés. PAUSE DANS UN VILLAGE Après une longue marche dans la forêt nous arrivons enfin dans un petit village. C'est une halte surprise. Une femme occupée à frire quelque chose qui ressemble à des beignets nous propose de gouter quelques unes de ses croqettes ... Moment délicieux ! LA FRAICHEUR DANS LES SOUS BOIS Durant la montée, nous traversons des passages en sous-bois qui nous offrent ombre et fraicheur. Dans la matinée nous allons grimper tout de même environ 700 M. Nous croisons une femme dont le sourire nous rassure sur la suite du parcours. En chemin nous découvrons des petites stuctures de bambous qui abritent une jarre d'eau offerte aux marcheurs. Ce beau geste d'un villageois est en fait une donation pour acquérir des mérites. Le bouddhisme se glisse partout et à chaque instant ... y compris sur les chemins ! |
UNE CASCADE OÙ LES ENFANTS JOUENT C'est une évidence : nous sommes en zone tropicale où l'eau est abondante. L'eau suinte de partout dans la forêt, elle est plus ou moins canalisée avec des pierres et des banmbous. C'est l'occasion pour les enfants d'un hameau voisin de venir jouer dans cette petite cascade. Nous continuons notre chemin. LA PAUSE EN HAUT D'UN RAIDILLON Nous marchons toujours, l'heure tourne et l'après-midi est largement avancée. Un joli raidillon apparait devant nous, mais un peu plus loin derrière, ce sera le village étape du soir. Nous avons besoin de souffler en arrivant en haut de la cote. Là nous sommes rejoints par des villageois qui reviennent des champs. Ils sont assez chargés et marchent bon train. Ils ont les traits tirés par l'effort car le raidillon est aussi une épreuve pour eux. LA BONNE HUMEUR AVEC DES VISAGES SOURIANTS Ils s'arrètent, ils nous sourient avec empathie. Leur pause est courte, ils se rassemblent puis, très vite, ils continuent devant nous par le chemin qui descent. |
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UN HAMEAU PERDU DANS LA MONTAGNE |
DES MAISONS RURALES CONSTRUITES DE BOIS ET DE PAILLE Nous arrivons assez fatigués dans le village, c'est donc là que nous allons diner et passer la nuit. A l'entrée du village nous croisons ce villageois inquiet au regard interrogatif. Nous sommes épiés, nous semblons être vus comme des martiens perdus. Nous sommes dans un autre univers, au bout du monde, loin de tout... en terre inconnue ? AU MONASTÈRE UNE CERFAINE AUSTÉRITÉ Nous sommes accueillis au monastère par les monillons qui semblent heureux de nous faire découvrir les locaux où nous allons passer la nuit. Derrière l'autel, caractérisé par 2 jarres, un chat noir et blanc termine précipitamment son repas avec les offrandes déposées au sol dans une assiette. Notre couchage sera sur des nattes disposée au sol dans une grande pièce du monastère. Un autel avec le Bouddha séparera le coin des hommes de celui des femmes ! Ce soir nous partageons notre repas birman à coté des moinillons. |
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LE TEMPS SE DÉGRADE AVEC LA PLUIE ! |
CE MATIN IL NE FAISAIT PAS CHAUD Il y a eu un orage cette nuit et ce matin il ne faisait pas chaud. En faisant un tour dans le village, depuis longtemps réveillé, nous voyons 2 personnes qui tentent de se réchauffer tout en se préparant une soupe. Le ciel est chargé il ne faut rien attendre de bon pour la suite de la randonnée ! LA TERRE GLAISE COLLE AUX CHAUSSURES Cela ne trompe pas, à la sortie du village nous voyons que le bouvier s'est équipé pour la pluie. Très vite nous constatons que la pluie de la nuit a rendu le sentier particulièrement glissant. Ca colle aux chaussures de marche qui ont maintenant une deuxième semelle de glaise. La pluie fine nous oblige à sortir nos capes de pluie. |
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LE TERRAIN DEVIENT TRÈS GRAS Nous pataugeons et glissons sur le sentier devenu vraiment très gras. Le terrain est si difficile à parcourir que nous envions une charette tirée par deux zébus qui passe sans encombre dans ce bourbier. Nous continuons à batailler dans la boue. LE MONASTÈRE MARQUERA LA FIN DE NOTRE ÉPREUVE Après plusieurs heures de marche le temps s'arrange enfin alors que nous sortons de ces fondrières pour retrouver un sol presque sec avec un peu de soleil. Nous croisons un couple de jeunes qui chevauchent leurs buffles. A la sortie de la forêt : un escalier et une structure en bois indiquent un monastère qui marquera la fin de nos épreuves. Un véhicule nous attend pour nous transporter vers les rives du lac Inle qui n'est pas loin. |
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