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Etape 01 : St JEAN PIED DE PORT - RONCEVAUX
Journée du 22 Mai - 28 Km





Le temps change, le ciel se couvre, le vent commence à souffler.... très fort !




JE NE SUIS PAS TOUT SEUL


J'ai bien dormi au gite "Esprit du Chemin" !
La veille au soir l'accueil et le repas commun avec les autres pélerins était très chaleureux. Nous nous sommes présentés (nationalité, age, objectif). Sur les 14 pélerins j'ai constaté que j'étais le seul français.
Il est 7h du matin je sors du gite pour commencer mon Camino. Je me sens en forme !
Je ne suis pas tout seul à franchir le petit pont sur la rue centrale de St Jean Pied de Port.
Une grande américaine de l'Utah m'accompagne pendant une demi-heure. Elle me lache rapidement dans la montée.
Je démarre lentement cette étape car j'ai 1200 M de dénivelé à franchir avec environ 10 Kg sur le dos. J'ai décidé de boire beaucoup d'eau pour éviter les crampes et une tendinite.

UNE BELLE JOURNÉE EN PERSPECTIVE

Le soleil est au rendez-vous, la température est agréable , c'est parfait pour un 1er jour de marche !
Vers 9h du matin, à la ferme de Hounto, je retrouve mon américaine qui est déjà en train de se mettre un pansement au pied pour soulager une ampoule naissante. Ce début s'annonce mal pour elle quand il faut parcourir 800 Km de chemins !

LE TEMPS CHANGE RAPIDEMENT

Le temps se couvre, le soleil disparait, les nuages semblent plus bas. Il va bientot pleuvoir.
Je vois beaucoup de randonneurs devant et derrière moi. Quelques uns sont seuls, d'autres sont en petits groupes. Chacun marche à son rythme.

UNE TEMPETE D'UNE VIOLENCE INOUIE !

Le temps se gâte brutalement alors que le vent se lève. Cela devient très difficile d'enfiler la cape de pluie. Je me fais aider pour me couvrir.
Avant le col Lepoeder le vent se déchaine avec une force inouie.
Je n'ai jamais vécu ça ! je suis bousculé par les rafales de vent, et je suis même projeté de coté.
Je dois fournir plus d'efforts pour affronter le vent de face que pour marcher dans la montée. Pour la 1ère fois je ressens des crampes aux cuisses. C'est incroyable, cela ne m'était encore jamais arrivé.
Pendant quelques dizaines de mètres, pour mieux résister à la tempête, je marche à reculons le dos au vent. Je n'avais jamais fait ça !


UNE DESCENTE INFERNALE

Après avoir franchi le col puis la borne frontière, c'est 9 km d'une longue descente jusqu'à l'abbaye de Roncevaux.
La pluie et le vent compliquent cette fin de parcours.
Je commence à souffrir au niveau des articulations des genoux. Je me sens maladroit sur le chemin devenu glissant avec tous ces cailloux qui sont autant d'obstacles douloureux à franchir.
Je suis très inquiet sur la poursuite de mon expérience.


UN GITE MODERNISÉ

L'arrivée à l'abbaye de Roncevaux est une véritable délivrance. Il est environ 16h et il y a une queue importante à la réception.
J'espère qu'il y aura encore 1 place pour moi dans l'un des dortoirs de l'abbaye ....
Bonne surprise ! je suis logé sous les toits dans un dortoir moderne récemment ré-aménagé en box de 2.
Ma voisine, c'est Martha, une américaine de San Fransisco qui elle aussi arrive totalement épuisée.
J'espère qu'une douche chaude et le diner du pélerin me remettront sur pieds pour me donner du courage pour demain.
À 22h c'est l'extinction des lumières, silence on dort !