UNE EXPÉRIENCE PAS COMME LES AUTRES

A proximité du lac Eyasi, après une bonne heure de piste nous arrivons au campement des Hadzabés. C'est une tribut nomade, un groupe familial de cueilleur-chasseurs en voie de disparition..
Oui nous allons rencontrer des gens, ils sont environ un millier, qui vivent ici de la cueillette et de la chasse... selon la tradition ancestrale.

Ce matin là, John notre guide n'avez pas dit à l'avance ...que nous allions faire aussi unes immersion dans un univers à l'aube de l'humanité.
C'était un moment hors du commun que nous allions vivre comme d'autres l'ont déjà fait avant nous.

En arrivant nous voyons deux femmes et des enfants en train de manger dans une écuelle en bois une sorte de porridge fait à base de céréale et de maïs. A quelques mètres il y a un groupe d'hommes, ils sont assis autour de quelques braises, ils mangent une sorte de polenta.

LES PRÉSENTATIONS SONT BRÊVES

Les hommes nous accueillent en se groupant face à nous avec leurs armes : arcs et flêches. Nous nous saluons mutuellement.
Ils nous parlent dans une langue curieuse que nous ne comprenons pas mais avec souvent un claquement de la langue. C'est une langue à "clics".

Le chef du clan se distingue des autres membres du groupe car c'est un homme jeune qui porte des bijoux colorés.

Après nous avoir montré leurs armes de chasse et leur spécialisation selon l'animal recherché, le chef nous a montré comment faire le feu, (nous avons l'impression d'être dans un stage de préparation à Koh Lanta !) puis l'art de faire durcir les pointes de flêches en bois qui sont utilisées pour la chasse.
Nous sommes quand même impressionnés par l'efficacité de leur technique primitive.

LE DÉFI DES CHEFS !

Après avoir fait faire le tour du campement nomade constitué : d'abris faits de branches et de feuillages, de deux ou trois foyers encore fumant et de quelques peaux de petits animaux en train de sécher, le chef du clan, très solennellement, s'est dirigé vers un grand baobab.
Nous le suivons.
Plusieurs morceaux de bois sont plantés dans le tronc du baobab, un peu comme des pitons ou des poignées.
Le chef empoigne l'un puis de l'autre de ces pitons pour monter sans effort de plusieur mètres au dessus de nos têtes.
L'escalade est réussie .
Applaudissements !

Augustin, notre chef à nous, sans la moindre hésitation a senti qu'il fallait relever le défi : montrer qu'il pouvait grimper tout aussi haut dans le baobab ......
Ce n'était pas si facile que ça, mais Augustin a prouvé qu'il pouvait le faire !!!
Applaudissements !

J'ai imaginé un instant que nous allions continuer la compétition par une course d'endurance à la poursuite d'animaux.
Nous avions encore nos chances, nous ns serions pas ridicules, car plusieurs d'entre nous avaient déjà montrer sa capacité d'endurance à marcher longtemps, en ayant faits, par exemple, les 1800 Km du Puy en Velay jusqu'à Compostelle !
Tant pis et dommage !... Le challenge des Chefs s'est arrêté là !

L'ÉTONNEMENT DES JEUNES

Les jeunes étaient sidérés de voir que cette compétition se terminait par un match nul sans vaiqueur ni vaincu !

MAINTENANT PASSONS AUX CHOSES SÉRIEUSES ...

Les jeux olympiques étant terminés il était temps de penser à se nourrir et donc de chasser .

LA CHASSE AUX MOINEAUX

Nous avons recu les consignes pour chasser en sécurité :
- ne pas faire de bruit, ne pas parler, ne pas courir
- rester toujours derrière le chasseur à plus de 5 mètres ...

Je suis resté sur les talons de mon chasseur, nous avons marché au maximum dans un rayon de 1 km autour du campement. Il y a eu des occasions de tir. J'ai eu des belles occasions de photos.

Heureusement notre déjeuner ne dépendait pas de la chasse !.

LA LECON DE TIR À L'ARC

Le tir à l'arc n'est pas évident surtout en marchant. Avancer, viser, tirer, c'est un exercice difficile !
Pour conclure notre brève expérience de la chasse nous avons pratiqué, avec humilité, un exercice de tir dirigé par des vrais professionnels.

LA DANSE DE L'ADIEU

Notre séjour chez les Hadzabes s'est terminé par une danse en rond menée par le chef du clan avec tous les membres de sa tribut.
C'est le grand moment effusion, émotion ... et petit commerce pour soutenir les productions artistiques des femmes du campement.

Nous nous étions amusés et n'étions pas dupes d'avoir joué ce petit scénario primitif ... ces derniers nomades authentiques sont protégés par le gouvernement qui leur fournit l'ougali l'aliment de base nécessaire pour survivre en brousse.
La misère était ainsi masquée, les touristes étaient contents, les motocyclettes étaient bien cachées dans les buissons, nous les avons vues en repartant !