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TURKMENISTAN 1 / 4
ASHGABAT : CAPITALE du XXI ème SIECLE
barque

UNE VILLE HALLUCINANTE SORTIE DU DÉSERT


Du haut d'une petite coline nous surplombons la plaine et nous apercevons à nos pieds la ville d'Ashgabat toute blanche qui semble émerger du désert. Notre guide local nous fait aimablement remarquer "qu'ici tout est neuf et propre tandis que Paris lui parait bien gris et sale !".
Ashgabat est le temple de la mégalomanie des 2 presidents successifs :Niazov d'abord en 1991 puis Berdymukhamedov à partir de 2006.

Ashgabat, capitale du Turkmenistan, a été détruite en 1948 par un tremblement de terre (7.3 sur l'échelle de Richter), elle se reconstruit avec magnificence dans un style monumental "persico-palladien" sous la houlette de Bouygues et surtout grace aux ressources financières provenant de l'exploitation du gaz naturel vendu à la Russie et à la Chine.


LES PALAIS ET BATIMENTS PUBLICS SONT COUVERTS DE MARBRE BLANC !


Cette une ville blanche avec de larges rues bordées de hauts batiments est d'un blanc immaculé. Oui ... C'est du marbre !
La majorité des immeubles sont chapeautés d’une sorte de pyramidion sur lequel flotte le drapeau vert turkmène.
L’architecture urbaine d’Achgabat date de l’indépendance (1991). La capitale s'est reconstruite sur les décombres de l'ancienne ville détruite par un terrible tremblement de terre (1948) qui a fait plus de 170 000 victimes.
Le Turkménistan étant le pays d’Asie centrale le plus riche en gaz naturel, les moyens financiers ont permis de batir sans retenue selon les désirs extravagants et dispandieux des ses dirigeants.

President Berdymoukhamedon



UNE ESTHETIQUE DU XXI siècle ... POST-SOVIÉTIQUE

Le projet urbain d'Ashgabat est grandiose, il concerne toute l'aglomération de plus d'1 million d'habitants. La transformation de la ville a commencé en 1991 et se réalise en un très court laps de temps.
Les grosses resources financieres du pays donnent une explication partielle à l'ampleur de projet, cependant il faut y intégrer la composante totalitaire du régime pour comprendre le concept architectural postmoderniste de la ville.
A la chute de l'URSS le nouveau régime avait plusieurs options pour gérer l'héritage urbain : la muséification des symboles du passé, la rénovation ou finalement la destruction.
Niazov, le Turkmenbach,i a choisi la destruction et la re-création dans un un style neo-turkmene qui n'avait jamais existé dans le passé.
En despotes éclairés, prenant le role d'architectes urbains, Niazov et son successeur ont imposé, à la population d'Ashgabat une architecture identitaire au style assez kitsh. Ce choix politiqhe légitime le régime en écrivant une nouvelle page d'histoire d'une nation turkmene.

La nuit tombée, depuis notre hotel nous voyons les immeubles changer de couleur !

Photo G. Briat