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TURKMENISTAN 3 / 4
NISA : RENDEZ-VOUS avec l'HISTOIRE des PARTHES
le palais du roi Parthes



NISA : La CAPITALE de l'ANTIQUE PARTHIE


A proximité d'Ashgabat, sur un tertre dominant le désert du Karakoum et aux pieds des montagnes du Kopet Dag, nous avons parcouru les fouilles de l'antique cité de Nisa autrefois capitale du peuple Parthes.

Il ne reste pas grand chose des constructions primitives datant de 2 500 ans.
On distingue le mur de protection de la forteresse avec ses 43 tours de défense qui ceinturaient la ville de Nisa.

Il est plus difficile d'imaginer ce qu'étaient la villle et le palais du puissant roi Mithridate qui, en son époque, dominait les peuples nomades de ces grandes plaines de l'Asie centrale.
Ce n'est pas simple d'interpréter ces ruines et de penser que la reconstructtion en-cours des murs du palais n'ira pas audelà d'une simpliste et modeste restauration d'un passé lointain.



Un PEU d'HISTOIRE


L'empire Parthe (- 247av JC à +224 ap JC) nous est connu dans l'histoire par les affrontements de ce peuple avec les Scythes puis plus tard avec les Romains.
C'est surtout le personnage de Mithridate 1er, célèbre par ses conquêtes et dont la légende veut qu’il se soit immunisé contre les empoisonnements (c’est toujours utile quand on est roi…) en ingérant progressivement de petites doses de poison.

Les Parthes étaient à l'origine des tribus de cavaliers.
Ils avaient adopté une tactique de combat particulière qui consistait en une retraite soudaine face à l'adversaire pour l'inciter à les poursuivre. Tout en galopant, les cavaliers-archers parthes se retournaient alors sur leur monture et arrosaient de flèches leurs poursuivants qui se trouvaient ainsi exposés et incapables de riposter.

La ville de Nisa doit son importance aux premiers empereurs Parthes, qui ont pris le contrôle de la région aux Séleucides au milieu du IIIe s. av. JC.
Puis au cours des siècles la forteresse de Nisa s'est développée grace au controle économique d'une partie de la Route de la Soie traversant ce territoire.

Contrairement à d'autres forteresses dans la région de la Route de la Soie, l'ancienne ville de Nisa a cessée d'être habitée à la fin du règne des Parthes (IIIe s.), mais un nouveau Nisa a continué à réaliser des échanges commerciaux et d'artisanat jusqu'à la moitié du XIXe s.



Un SITE CLASSÉ au PATRIMOINE MONDIAL

Le vieux Nisa est classé au Patrimoine Mondial de l'UNESCO depuis 2007.


Curieusement sur le site il a été retrouvé les probables restes d'un autel en pierre indiquant l'existence d'un culte Zoroastrien tel qu'il a été longtemps pratiqué en Perse.

L'influence hellénistique est attestée par les fouilles de Nisa qui ont permis de trouver de beaux objets dont les célèbres rhythons en ivoire qui servaient aux libations.
Le musée National d'Asgabat en expose quelques uns qui sont magnifiques (mais qu'hélas on a pas le droit de photografier).





Les murs du Palais

Carte du territoire des Parthes (IIIème BC)

Rhythons exposés en Bulgarie

Mur d'enceinte de Merv
MERV : Un ANTIQUE PARADIS PERDU !

En plein milieu du désert du Karakoum l'antique ville de Merv s'étale en creux à l'abri de ce qui reste de ses remparts de terre.
Merv occupe un territoire de plus de 1 200 ha et représente le plus grand site archéologique d'Asie Centrale.
Cette ville du royaume Parthes était selon la tradition Hindoue le "Siège du Paradis Terrestre". C'est une bien curieuse notion du paradis qui a beaucoup changé de sens avec le temps.


L'ÉPANOUISSEMENT de MERV

Certains disent qu'elle aurait été fondée par le prophète perse Zoroastre.
La Route de la Soie a fait sa fortune. Evéché du christianisme nestorien du VI au XIV °siècle, elle a été la capitale des Seljoukides avant leur avancée vers la Perse.
Merv a été une ville de haute culture, renommée par ses bibliothèques riches en écrits encyclopédiques dédiés au monde musulman.

Site de Merv
KYS : Citadelle du VII° siecle Dromadaires du Karakum
L'ÉPANOUISSEMENT au XI-XIIème SIÈCLE

La vieille forteresse de KYS ( VII ème siècle) nous laisse imaginer la splendeur passée de Merv.
Il est dit que c'est ici que Shéhérazade égrena les "Contes des Mille et Une Nuits".

A proximité nous visitons le Mausolée du Sultan Sanjar (XII°s) dominant le paysage.
Ce bâtiment à coupole centrale sans portail est typique du style architectural du Khorezm
Le saint homme était  était  le protecteur des savants et des poètes. Il fait l'objet de pélerinage.

Une légende dit que le sultan voulait se marier avec la magicienne céleste Peri.
Elle accepta sous 3 conditions à respecter :
1 - ne pas la prendre par la taille,
2 - ne pas regarder ses pieds quand elle court
3 - ne la voir se peigner.
Le sultan s’est marié avec Peri. Mais sa curiosité était très forte. Il a transgressé toutes ces conditions. Ayant pris la Peri par la taille il a découvert qu’elle n’avait pas d'os !
Mausolée de Sanjar XII° siecle
Plafond de la coupole du Mausolée Interieur du mausolee de Sanjar