À PROXIMITÉ du REGHISTAN : le POY- KALON

Au pied de l'Ark (la citadelle) la place du Reghistan, la place grande centrale de Bukhara nous parait vide.
Nous avons de la peine à imaginer l'animation commerciale qui pouvait y regner il y a 150 ans, surtout le jour où il y avait en plus une exécution publique.
La vue étant dégagée nous voyons devant nous le magnifique ensemble Poy Kalon composée de la madrasa Mir-i-Arab, de la mosquée Kalon et de son terrible minaret.



LE MINARET : EST-CE UN PHARE OU LA TOUR DE LA MORT ?

Le minaret Kalon construit en 1127 servait à l'appel de la prière 5 fois par jour.
Le Kalon est une tour d'observation le jour, mais c'était aussi un phare la nuit pour guider les caravannes dans le désert.
C'est au XVIIème siècle qu'il fut surnommé la "Tour de la Mort" car c'est de son sommet que l'on jetait les condamnés à mort et autres impurs (femmes infidèles) qui étaient indignes d'avoir la tête tranchée !



GENGIS KHAN SE MEPREND SUR LA MOSQUEE KALON

La mosquée Kalon est la grande mosquée de Bukhara.
La cour intérieure est aussi vaste qu'un terrain de sport, à l'époque, elle pouvait contenir plus de 10 000 fidèles soit la totalité de la population masculine de la ville .
En 1219 Gengis Khan y entra à cheval, il croyait avoir pénétré dans le palais du sultan.
Quand il apprit qu'il était dans le temple de Dieu, il ordonna de déchirer le Coran et d'en fouler les pages aux pieds, puis il décida d'incendier et de piller la ville.

Nous levons les yeux pour découvrir les subtilités
de l'agencement des briques des voutes....

Nos regards sont attirés vers le haut pour admirer la richesse
des couleurs des céramiques décorant des coupoles.

La MADRASA OULOUGH-BEG

HARMONIE et PURETÉ DES LIGNES

Cette madrasa fut construite en 1417 par Oulough-Begh le célèbre astronome de Samarkand.

Les proportions sont harmonieuses et les lignes verticales sont d'une grande sobriété celles-ci sont soulignées par cette merveilleuse frange torsadée.

Le DERVICHE NASREDDIN

Nasreddin, né en 1208, est un idiot éclairé, un clowm raconté à travers d'innombrables histoires courtes qui circulent oralement à travers tout le monde arabo-musulman.
Personnage incontournable de la culture ouzbek, c'est un espiègle malicieux et rusé qui roule son monde avec candeur et humour.

Avare ou Généreux :
Un riche personnage donnait un grand banquet et Nasreddin n'y était pas invité.
Il se présenta au diner et alla trouver l'hôte et lui dit :
- Je suis venu te dire que certains , au village, racontent qu'il n'y a pas plus avare que toi.
- Moi avare ! Si je l'étais donnerais-je ce banquet ?
- Me voilà rassuré, dit Nasreddin, les gens qui parlent ainsi ne sont que des mauvaises langues, jaloux de ta prospérité. Quant à moi je n'ai jamais douté de ta générosité !
Et il alla tranquillement s'asseoir à une table.

MAISON de THÉ PRÈS du BASSIN LIAB-i-HAOUZ

C'est un mode de vie ouzbek que de venir, en fin d'après-midi, prendre un thé et discuter au calme de sa journée soit au soleil sur le bord du bassin soit à l'ombre des muriers centenaires .
L'endroit est agréable et la vue est belle car nous sommes entourés de batiments magnifiques dont la célèbre medersa Divanbegi?


UN CARAVANSERAIL VOUÉ À ÊTRE une MADRASA

En 1630 lorque l'imam Kouli Khan vit le splendide batiment qui devait être un caravanserail, il félicita son ministre pour sa medersa et sa foi religieuse.
Le Khan avait parlé et nul ne pouvait renier les paroles du représentant d'Allah !
Cet incroyable tympan en mosaïque représente 2 oiseaux simourgh (oiseaux immortels nichant sur l'arbre de la science) tenant dans leurs serres un mouton blanc et s'envolant vers un soleil à face mongole (d'inspiration zoroastrienne).