SAGAING

Nous traversons le fleuve Ayeyarwadi baigné de soleil, en direction de la colline Sagaing aux mille et un stupas, tout juste sortie des brumes matinales…

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UNE COLLINE AUX 1 001 STUPAS

Mille et un stupas ?... Peut-être…
Qui compterait les innombrables dômes à pointe blanche ou jaune qui ponctuent le paysage ?...

AUQUEL DE CES 45 BOUDDHAS DOIT-ON PRIER ?

Nous nous arrêtons en chemin à la pagode U Min Thoneze.
On ne peut la manquer, car c'est là où quarante cinq bouddhas sont logés dans une longue galerie en arc de cercle.
Leur chignon est aplati contre un nimbe zébré de leds multicolores.
Le Grand Sage à la bouche carmin, aux sourcils épilés et aux lobes d’oreille exorbitants, prolifère dans sa posture favorite : la Terre prise à témoin face au démon.
Bouddha a été usiné ou cloné comme des vulgaires champignons de Paris.
Une question fondamentale nous taraude : mais en face du quel de ces bouddhas devons -nous aller prier ?

INWA OU LA CITÉ DES JOYAUX

UNE APRÈS-MIDI BUCOLIQUE

En cette fin de journée l'ambiance devient magique car elle est agrémentée d'une petite traversée en barque et d'un parcours cahoteux en calèche, tirée par une rosse efflanquée.
Nous cheminons au milieu d'un paysage exquis fait de bananeraies, de rizières et de pagodes, où d’inaccessibles palmiers se découpent sur l'horizon …


LE MONASTÈRE BAGAYA PATINÉ AU BRAI DE PÉTROLE

Il est difficile d'imaginer qu’un tel lieu fut, avant 1840, une capitale royale.
Point d'orgue au bout d'une longue allée scabreuse, nous arrivons à un vieux couvent en tek patiné à souhait, par le temps et le brai de pétrole. Fumeur s'abstenir !
L'ornementation extérieure du monastère Bagaya est un décor de feuilles, de fleurs et de paons.
A l'intérieur, très sombre, le Grand Sage est isolé dans sa classique pose arbitrale.

LE MONASTÈRE ROYAL DE MAHA AUGMYE

LE MONASTÈRE ETAIT CONSTRUIT POUR LE MOINE AMANT DE LA REINE

Plusieurs tours de roues après, au bout d’un long, long chemin, les carrioles nous jettent dans les pattes d’un couple de clinthes blancs, gardiens du monastère royal Maha Aungmye Bonzan bâti en 1818 par la reine Me Nu, première épouse du roi Bagyidaw, en faveur de son précepteur et amant, le moine Nyaunggan Sayardaw U Po.

MAHA AUNGMYE ÉTAIT BATI EN BRIQUES POUR TROMPER LE FEU

Voulu en briques et recouvert d’un stuc blond, le monastère devait tromper et le feu et les intempéries, au contraire des structures traditionnelles en bois dont il reproduit à l’envi les nombreux toits et la flèche aux multiples degrés.
Un violent séisme l’accidenta en 1838, obligeant plus tard une autre reine, épouse du roi Mindon, à le restaurer en 1873.
Ce monastère est  l’un des rares survivants de l’ancien royaume d’Ava.

BOUDDHA L'INDÉNIABLE STAR DU LIEU

Assez dépouillé, le site nous confronte à une coquette image de Bouddha, en haut d’un autel fleuri de frais, ... Bouddha est l' indéniable star…!