PATAGONIE 14 / 17 | La COLONIE de PINGOUINS de l'ILE MAGDALENA |
LE RETOUR de PÊCHE DES ADULTES L'accès à l'ile Magdalene dans le Détroit ed Magellan (Canal de Beagle) est contingenté : pas plus de 3 visites par semaine d'une durée d'environ 1.5 heures pour ne pas perturber la vie des manchots de Magellan. Il nous a fallu 2 heures de route sur un vieux ferry équipé d'une longue passerelle pour aborder directement sur une plage de l'ile. Nous sommes partis en milieu d'après-midi, bien couverts car le vent frais pinçait déjà. De loin le phare de Magdalena a attiré nos regards mais en nous approchant de la côte nous avons découvert progressivement un spectacle incroyable de petits personnages, hauts de 70 cm qui se déplacaient dans tous les sens sur une vaste surface vallonée de l'ile. Au moment où nous mettions le pied sur l'ile nous avons assisté au retour de pêche d'un important groupe de manchots qui marchaient comme des petits soldats vers le haut d'une butte. C'est près de leurs nids, creusés dans le sol, que les petits les attendaient. Bien que aussi grands que les adultes les juveniles sont reconnaissables à leur épais duvet gris clair. |
UN DEVOUEMENT SANS RELACHE POUR LES PETITS
L'ile de Magadelena est un site de reproduction majeur pour les manchots de Magellan. Les oiseaux arrivent, en Septembre-Octobre, des iles Malouines et des cotes du Brésil ou de l'Argentine. Ils commencent leurs parades amoureuses et préparent les nids en creusant des terriers. Les petits naissent en Décembre et Janvier et pendant 3 mois les parents vont les nourrir en allant à la pêche chaque jour inlassablement. Les bébés grossissent très vite, en fin Janvier époque où nous visitons cette nurserie, nous voyons les juveniles aussi grands que les adultes mais recouverts de duvet. Déjà quelques-uns commencent à le perdre et nous pouvons voir aparaitre leur plumage foncé définitif. Nous assistons à des scènes touchantes au retour de pêche des parents : des retrouvailles bec à bec des adultes, des juveniles tapotant le bec de l'adulte pour l'inciter à régurgiter sa chasse de la journée. Il y a beaucoup de mouvements et d'animation autour de nous, mais pas tant de bruits que cela sauf quand un mâle pour défendre son domaine émet un bruyant hi-han comme celui d'un ane qui brait. Nous marchons sur un parcours balisé, en évitant de g^ner les manchots qui semblent ne pas être effrayés par notre présence. C'est un moment mémorable ! |