L'ALTO DE SAINT ROCH

C'est l'aube, tout est calme dans le village d'O Cebreiro, le soleil ne s'est pas encore levé, les nuages cachent la vallée en contre-bas. Magnifique !
Cette marche matinale me procure un grand bonheur, une certaine forme de "zenitude", une liberté sans contrainte, en bref : la sérénité !

Après une légère montée j'arrive au col "Alto de Saint Roch" dominé par la grande statue d'un pélerin en habit médiéval affrontant un vent déchainé.
Je me suis revu dans une situation similaire faisant face à une tempête d'une rare violence lors de mon passage au col de Lepeoder avant d'atteindre Roncevaux.


CE PIED EN SANDALE ...

représente pour moi la modestie et l'humilité dans la marche en avant dans le Chemin de la vie.

DES FLEURS AU HASARD DU CHEMIN ! ...

Le parcours chemine en moyenne montagne d'un col à l'autre entre 1200 M et 900 M d'altitude. C'est le pays des chataignes.
Ce paysage de Galice avec les maisons construites en pierre me donnent l'impression d'être en Bretagne.

KATERINA ET SES GARÇONS

En arrivant à Triacastella je rejoins Katerina et ses deux garçons Johan et Joel qui ont respectivement 11 et 9 ans.
Ce petit trio m'épate car depuis plusieurs jours je les retrouve faisant les mêmes étapes que moi. La maman porte un gros sac à dos , les enfants sont légèrement chargés et marchent sans problème d'un bon pas.
Katerina m'a expliqué qu'en Finlande, là où ils habitent, ses enfants ont l'habitude de faire des kilomètres à pieds pour rentrer de l'école.
Le parcours sur le Chemin est pour eux un jeu avec la découverte de nouvelles habitudes de vie si différentes des leurs. Ils sont interpellés, perplexes et sévères vis à vis de la richesse ostentatoire des grandes cathédrales qu'ils viennent de visiter. C'est si loin de la modestie chrétienne des églises de leur pays.