BIRMANIE 23 / 29 |
VERS LES CONFINS NORD - EST de L'ARAKAN |
LA REMONTÉE DE LA RIVIÈRE LEMRO Nous partons de très bonne heure car il nous faudra 4 heures pour atteindre, en pays Chin un de ces villages où vivent des "femmes araignées". |
DÈS L'AUBE, LA RIVE DU LEMRO EST DÉJÀ EN PLEINE ACTIVITÉ C'est l'aube , alors que le soleil reste invisible dans son lit de brume nous découvrons que la rive du Lemro est déjà en pleine activité. Les pinasses ou les sampans échoués sur la rive sont encours de déchargement pour livrer à dos d'hommes du gravier concassé prélevé en amont sur la rivière. C'est un travail mal payé, une besogne de fourmis pour permettre à des familles de ne pas mourir de faim. TOUT SE PASSE EN SILENCE Ce travail de va et vient, sans précipitation, entre les pinasses et le tas de cailloux se déroule en silence. Est-ce l'atmosphère ouatée du matin qui provoque cette curieuse perception ? Nous nous sentons presque génés de traverser ce chantier de déchargement alors que nous allons embarquer pour notre plaisir pour une petite croisière à la rencontre du peuple Chin. |
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L'EMBARQUEMENT DANS LES SAMPANS À MOTEUR |
LES SAMPANS ONT UN FAIBLE TIRANT D'EAU ... HEUREUSEMENT ! C'est pratiquement à "pieds secs" que nous embarquons sur 3 sampans à faible tirant d'eau qui doivent nous permettre de remonter la rivière sans trop de difficulté pendant cette période d'étiage du Lemro. La navigation n'est pas si simple que cela car à plusieures reprises nous serons échoués sur des bancs de sable ou de graviers. UN BOUDDHA POUR TOUT VIATIQUE À NOTRE NAVIGATION Après une bonne heure de navigation le soleil monte dans le ciel et apporte la chaleur necessaire pour dégager les lointains. Un bouddha debout perché au sommet d'une petite butte nous envoie pour tout viatique à notre navigation son message "absence de crainte" et "apaisement". |
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LA NAVIGATION SUR LE FLEUVE LEMRO |
LA VIE ... UN LONG FLEUVE TRANQUILLE ! Nos trois sampans nous emportent sur ses eaux grises, peu fréquentées, mais dont le bas niveau laisse parfois aparaitre les fonds. Nous voyons, au hasard de notre remontée du courant : - des fragiles paillottes de pêcheurs avec leurs barques à l’ancrage arrimées à des pieux, - une pinasse motorisée couverte d'un toit de bambous tressés, où une personne agite la main en nous apercevant, - des femmes au bord de l’eau qui, suivant leur habitude, empoignent, savonnent et battent le linge, ou bien récurent la vaisselle familiale, sans omettre de tailler une bavette, pour finalement regagner leurs maisons après avoir puisé l’eau du ménage… - un convoyeur de bambous assisté par son fils ou un ouvrier, - un autre batelier pilotant au mieux son embarcation éphémère construite de bambous assemblés.... Ainsi va la vie sur un long fleuve paisible ! |
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LA VIE SUR LES BERGES DU LEMRO La rive est un spectacle permanent de la vie de tous les jours au bord du fleuve. |
UN SPECTACLE AU FIL DE L'EAU Nous ne bous lassons pas d'observer ces moments de la vie ordinaire, du travail de ces héros ou héroïnes inconnus qui vivent modestement des ressources du fleuve en cultivant ses berges inondables ou en pêchant. Les enfants, eux aussi, quand ils ne jouent pas, ont leur part des taches quotidiennes ... et l'école est si loin ! UNE NAVIGATION DÉLICATE Nous admirons l'habileté de nos pilotes qui essaient au mieux éviter les embûches des hauts-fonds de la rivière en ce temps d'étiage. |