UN PALAIS COUVERT DE CERAMIQUES POUR UNE CAPITALE

Nous pouvons dire aujourd'hui, à la fin de notre voyage, que la ville de Téhéran, au coeur de l'Iran moderne n'a pas le charme d'Ispahan, de Chiraz ou de Yadz. Mais venant d'arriver la veille au soir, nous avons ouvert nos yeux pour découvrir en un jour l'essentiel de la ville, de ses palais et de ses musées.
C'est le magnifique Palais du Golestan au nom évocateur de "Palais des Roses" qui amarqué notre première journée.

Le Palais du Golestan a été construit à la fin du XVIIIème siècle, au début de la dynastie Qadjar qui venait de choisir Téhéran pour capitale.
Cela explique la richesse de la décoration des batiments ou de la beauté des jardins avec leurs bassins de faïences bleues.

Les façades des palais (car il y en a 7 !) sont entièrement couverts de céramiques qui donnent à l'ensemble un harmonieux spectacle visuel.

En 1795 le "Cruel Eunuque" Agha Muhammad Qadjar fonde la nouvelle dynastie Qadjar en se proclamant Shah à Téhéran. C'est un régime autocrate qui se complet dans le luxe et la magnificience. Ce trone et ce catafalque cérémonial sculpté dans la pierre sont les témoins de cette époque haïe par le peuple.

Les façades sont recouvertes de magnifiques céramiques aux compositions géométriques ou florales. Parfois des dignitaires du régime Qadjar sont représentés pour encadrer une porte. Des petit miroirs taillés sont souvent employés dans la décoration des salles de réception ou des porches d'entrée.

Le travail de restauration des fresques est permanent. Une jeune femme était à l'oeuvre. Avec son plus beau sourire elle nous a commenté son travail.

A Téhéran comme dans tout l'Iran il fait chaud. En ce mois d'Octobre la température montait régulièrement à plus de 30°C.
Les Princes Qadjar aimaient les grandes salles fraiches, pour cette raison les espaces d'agrément étaient situés sous-sol.
Les Tours de Vents constituaient un ingénieux système de ventilation permettant de créer un courant d'air frais dans les salles.