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JAPON 11 / 26 MATSUMOTO : MUSÉE des ESTAMPES
Acteur de Kabuki selon Sharaku


Le Japon sans voir des estampes japonaises, ce n'est plus le Japon !

Perdu dans les "Alpes japonaises", à Matsumoto, nous avons trouvé le musée qui garde ce précieux patrimoine artistique (période Edo) des
"Images du Monde Flottant" (ukiyo-e).

Enseignr du musée Ukiyo-e

L'artiste imprime sur le papier l'empreinte d'un bloc de bois gravé en faisant plusieurs passages slon les couleurs.

Un grand nombre de tirages a permis de diffuser largement les oeuvres. Certains peintres occidentaux (Toulouse-Lautrec, Monet ..) s'en sont inspirées au XIXème.

Les dessins érotiques ne furent que l'un des sujets parmi d'autres traités par les artistes du "Monde Flottant" !

Jolie courtisane selon Hokusai

Un peu d'Histoire ...?
L'époque "Edo" (1603 - 1868) correspond au shogunat des Tokugawa qui isola le pays du monde extérieur en interdisant tout contact avec l'étranger.
Encadré par une idéologie centrée sur la hierarchie, la société s'est divisée en classes : nobles, samouraïis, commerçants et paysans.
L'alphabétisation aidant, le pays a eu un essor économique particulier, créant par la même sa propre culture et ses divertissements.
Les marchands et propriétaires de lieux de plaisir ont recherché un média servant de support publicitaire ou moyen de conserver un souvenir marquant.
L'estampe Ukiyo-e, bon marché et autorisant une certaine liberté d'expression hédoniste, répondait à ces besoins de diffusion. Les artistes ont puisé leur sujets liés aux divertissements dans leur monde contemporain : les courtisanes, les estampes érotiques, les acteurs de théatre Nô, le Sumo ...


Au début du XIXème siècle les autorités Tokugawa ont exercé une censure de plus en plus sévère en interdisant les estampes érotiques.
Les artistes ont crée un genre nouveau : l'estampe de paysage correspondant mieux aux aspirations de la société de l'époque. L'estampe devait traduire
"la quête de l'universel et de la permanence au-delà des perceptions changeantes de la nature", une inspiration directe du bouddhisme et du shintoisme.

Un nouveau pigment fait son apparition dans les estampe : c'est le bleu de Prusse, intense et profond et surtout qui ne brunit pas avec le temps.
Le bleu de Prusse va s'accorder à la palette de couleur des nouveaux maitres de l'Ukiyo-e tels que les célèbres Hiroshige et Hokusai.
Nous avons pu admirer dans ce musée de nombreuses oeuvres originales datant du XIXème siècle dont la célèbre vague crée par Hokusai.
La Vague d'Hokusai